Il y a quelques jours nous avions entendu parler des fameux marchés des grands temples de Kyoto et d’Osaka. Nous nous sommes donc donnés pour mission de visiter ces marchés et d’acheter des souvenirs, et notamment une flûte shinobue pour Sylvain (une flûte traversière traditionnelle japonaise, en bambou, et au son unique).

Le marché de Kyoto

Nous avons donc tout d’abord visité le marché de Kyoto, le plus grand des deux. Le nombre de marchands est assez hallucinant, nous déambulons dans les ruelles pendant plusieurs heures avant d’en voir le bout. Heureusement, dès l’entrée nous avons croisé un vendeur de flûtes, qui aura su nous vendre la fameuse shinobue et même nous montrer comment en jouer. Une fois la transaction effectuée, nous continuons notre balade au coeur des allées de marchands. On y trouve de la nourriture, mais aussi des habits, quelques objets fabriqués à la main (bijoux, décorations, …) et de très nombreux brocanteurs. L’occasion de chiner quelques objets typiques et authentiques à des prix défiant toute concurrence.

Un peu plus loin, nous profitons d’un vendeur de mochi, des petites pâtisseries entourées de pâte de riz un peu gluante et fourrés à différentes choses. Comme à notre habitude nous prenons ceux fourrés à la pâte anko (la pâte de haricots rouge délicieuse que l’on retrouve notamment dans les dorayaki). Un vrai délice ! Aucune comparaison n’est possible avec les pâles copies industrielles, que l’on retrouve dans les supermarchés asiatiques en France. Fort de ce succès, nous continuons notre déambulation.

La colline aux singes

Nous profitons de cette journée à Kyoto pour faire une des dernières attractions que nous voulions faire ici : le parc aux singes d’Iwatayama. Sur cette colline au nord ouest de la ville, non loin de la forêt de bambous que nous avons déjà visité auparavant, se trouve un parc où l’on peut venir observer et nourrir des singes (des macaques, la seule espèce qui vit ici au japon). Nous prenons donc le train et nous rendons sur cette fameuse colline, que nous grimpons d’une traite. En arrivant près du sommet, nous commençons à apercevoir quelques spécimens nichés dans les arbres, le long du chemin grimpant. Ce n’est qu’une fois sur la petite place d’observation que nous apercevons de nombreux singes, se baladant et profitant des beaux rayons de soleil.

Au milieu de cette place se tient une baraque, c’est depuis l’intérieur de cette baraque que nous pouvons nourrir les singes. Nous rentrons donc et achetons chacun un petit paquet de fruits (bananes et pommes), et nous prêtons à l’expérience. Les singes très habitués s’amassent autour de la baraque, dont les vitres ont été remplacées par des grilles. Les macaques affamés (ou presque 🙂 ) attendent là, accrochés à la grille, tendant leur main à l’intérieur, d’un geste un peu exigeant, et s’empressent d’attraper des fruits dès lors que l’on s’approche pour leur en donner. Certains macaques, les plus organisés, ont déjà 2 ou 3 morceaux qu’ils gardent dans leur bouche, et dès qu’ils en ont assez, ils partent manger tranquillement un peu plus loin. Un tout jeune animal, voltigeant le long des grilles avec aisance, tente même de voler la nourriture à d’autres avant qu’ils n’aient pu l’attraper ou la mettre dans leur bouche. Le spectacle est assez amusant, et pour une fois, ce sont les humains qui sont en cage ! Nous apercevons même une toute jeune maman, portant contre son ventre son bébé de 4 jours seulement, et venant brièvement attraper de quoi se nourrir avant de retourner cacher son enfant des touristes intimidants.

L’expérience est très intéressante, et les singes, qui vivent ici en liberté (aucune grille ni cage ne les empêche vraiment de partir), ont l’air de se sentir bien. Par ailleurs, la vue qu’offre cette place en haut de la colline, est également magnifique. Nous profiterons de ce petit parc un long moment avant de retourner nourrir nos propres estomacs.

 

Le marché du Shitennoji

Nous sommes aujourd’hui le 22 du mois d’avril, et comme tous les mois, ce sont les exposants du marché du Shitennoji (le plus grand temple d’Osaka), qui viennent présenter leurs produits.

Malgré un réveil difficile, et une journée déjà bien entamée, nous prenons la route du sanctuaire. Nous arrivons sur place à une heure plutôt tardive pour la vie locale (16h) et de nombreux marchands sont déjà en train de plier boutique. Nous faisons tout de même un tour des petits étals encore en place, sans réellement rechercher quoi que ce soit. Nous avions la veille trouvé tout ce dont nous avions rêvé au marché de Kyoto, nous sommes donc plus là pour la balade que pour les emplettes.

Nous profitons aussi de cette journée pour visiter l’intérieur du temple, habituellement payant, mais gratuit pour l’occasion. En son coeur se dresse notamment une grande pagode à 5 étages, dans laquelle nous grimpons pour observer le paysage alentour. L’espace est très confiné, et après m’être cogné la tête plusieurs fois, nous redescendons par les escaliers étroits. C’est la première fois que nous pouvons visiter une pagode de l’intérieur. Bien que très petit, c’est assez impressionnant, et les centaines de petites statuettes que nous pouvons observer à l’intérieur n’y sont pas pour rien. L’interdiction de prendre des photos nous empêchera malheureusement de partager cette vision avec vous.

Shoryoe-no Bugaku

En ressortant de là, nous entendons une musique et des tambours frapper plus loin au fond du temple. Nous suivons donc nos oreilles et nous dirigeons sans plus attendre vers cette musique qui nous appelle. Nous découvrons sur la petite scène aménagée au milieu d’un petit pont entre 2 bâtiments, des danseurs, habillés en habits traditionnels, accompagnés de 2 percussionnistes et leurs énormes tambours. Des privilégiés sont assis dans de petites chaises installées face à la scène, et des dizaines de badauds, comme nous, se concentrent tout autour pour admirer le spectacle. Le rythme est très lent et les danseurs font de grands gestes lourds, chacun de leur pas est appuyé par le battement des tambours.

Nous apercevons non loin de là notre ancien guide Angelo de OsakaSafari (qui nous avait fait visiter les petits recoins de la ville quelques semaines plus tôt). Nous passons donc lui dire bonjour, et celui ci nous apprend que le petit spectacle du jour est organisé chaque année le 22 avril, en l’honneur de Shotoku Taishi : le fondateur du temple, aussi connu pour avoir aidé à développer le bouddhisme au Japon. Après une courte discussion nous continuons notre chemin et le laissons continuer sa balade avec ses clients du jour. C’est quelques minutes plus tard que nous le rencontrerons à nouveau. La boutique de DorayakiNous nous rendions dans notre boutique de dorayaki favoris, qu’Angelo nous avait montré lors de notre visite, et en poussant la porte de cette merveilleuse petite boutique, nous retrouvons Angelo et sa petite équipe du jour. Après une petite plaisanterie, tout son petit groupe repart. Peu importe, nous sommes avant tout là pour acheter quelques unes de ces douceurs que nous aimons tant, nous choisissons donc tranquillement nos parfums avant de ressortir de la boutique. Nous repartons le sac a dos rempli (et bientôt le ventre ! :)) et reprenons la route de notre appartement, quand soudain, traversant la rue, nous croisons à nouveau Angelo ! Décidément, celui-ci en vient à se demander si nous ne le suivons pas ! 🙂

Nous rentrons donc, amusés de cette situation. Qui pourrait imaginer que nous recroiserions la seule personne que nous connaissons à Osaka, et 3 fois dans la même journée !

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