Enfin quelques instants de libres pour vous conter nos aventures, et dieu sait qu’il y a des choses à raconter !
Arrivée au pays du soleil levant
Inutile de préciser à quel point le voyage est long, les 11 heures de vol sont comme souvent un calvaire, même si cela nous a paru l’un des meilleurs vols de notre vie : très peu de turbulences, de bons repas, et les hôtesses japonaises toujours aussi serviables et souriantes auront su compenser le manque de films récents dans la filmothèque de l’avion.
Seul vrai hic, nous nous sommes retrouvés tous les quatre (nous et nos acolytes) séparés aux quatre coins de l’avion. Nous aurions certainement du payer l’option « reservation de siège » pour éviter ce malentendu. Heureusement pour nous, un autre passager ayant eu le même problème que nous a accepté d’échanger sa place pour que nous puissions nous retrouver ensemble (ou du moins deux d’entre nous).
Après ces 11 heures d’attente interminable, parsemées de sommeil très fugace, de films, jeux, promenades de 5 à 10 mètres et succulents repas, puis les contrôles aux douanes, nous avons enfin pu découvrir le paysage japonais.
Trouver son chemin
La première épreuve qui attend tous les touristes européens dès les premières minutes au japon est l’épreuve d’orientation. Malgré le parcours imprimé et le repérage via Google street view indispensable effectué, nous avons eu beaucoup de mal à trouver notre logement. En effet le système d’adresses japonais est un casse tête monstre pour nous pauvres français qui fonctionnons avec des noms de rues (c’est la base pourtant non ? Donner un nom a chaque rue … 🙂 ). Quoi qu’il en soit, ici aucun nom de rue, tout fonctionne en numéro de bloc. Ces numéros de bloc n’ont a priori pas l’air d’être dans l’ordre, et ne correspondent pas vraiment à un adressage. Ensuite il convient de trouver le numéro de l’immeuble désiré en faisant le tour du bloc. Bref nous avons tourné pendant de longues minutes avant de demander notre chemin à Google Map (demander notre chemin à un japonais n’a pas été plus fructueux, et nous aura juste fait faire un tour du quartier en plus 😉 )
Premières visites
A peine arrivés, pas le temps de se poser. Nous nous dépêchons d’aller arpenter les rues tokyoïtes. Nous sommes situés à deux pas du quartier Asakusa, et du célèbre temple Senso-ji, nous chaussons donc nos chaussures et commençons à fouler le pavé. Malgré la fatigue, impossible de passer à coté de la majestuosité de ce lieu. Dommage qu’il y ait tant de touristes ! Mais peut-importe, nous profitons pleinement de l’ambiance japonaise.
Après les visites des temples principaux et après avoir fait chauffer les appareils photos, nous nous rendons dans les petites ruelles d’Asakusa à la recherche d’un temple dédié aux tanukis (ces petits canidés ressemblant a des ratons laveur). C’est au détour d’une ruelle que nous entrons dans un petit restaurant sans prétention, alléchés par les plats présentés dans la vitrine.
C’est là la plus succulente façon de se reposer et de reprendre quelques forces ! Et ici, impossible de marcher plus de 3 minutes sans être tenté par un restaurant de rue ou un autre.
Attention au « jet lag »
Après cette pause gourmande, la fatigue nous gagne plus encore. Nous décidons cependant de continuer notre balade vers le quartier d’Akihabara, très connu pour ses magasins de jeux vidéos et de figurines, ses pachinkos, et emblématique de la culture geek à Tokyo (un de nos quartiers préférés bien sûr !). Mais après avoir marché quelques centaines de mètres, et avoir essayé les bornes d’arcades locales pour une ou deux parties, nous rebroussons chemin, terrassés par la fatigue accumulée (nous sommes debout depuis près de 24h !), et par ce décalage horaire très pesant.
Après une sieste bien méritée, nous ressortons diner dans un restaurant du quartier que nous a recommandé la propriétaire de notre logement. C’est l’occasion de découvrir un peu plus la diversité culinaire japonaise. Dans cet Izakaya (sorte de brasserie japonaise), les convives sont invités à choisir plusieurs petits plats chacun, comme on pourrait le faire dans un bar a tapas. Autant vous dire que nous nous en sommes donnés à coeur joie !
Yum yum !
Le temple des 47 rônins
Ce deuxième jour, nous avions prévu la visite des jardins du palais impérial, puis nous pensions partir pour l’ouest de la capitale visiter le sengaku-ji, le temple où reposent les célèbres 47 samurais, enfin nous devons nous balader dans les allées du quartier Shimokitazawa, découvrir les quartiers bobo et la culture « hipster » tokyoïte.
Manque de chance il s’avère que nous sommes vendredi, les jardins du palais impérial sont donc fermés aujourd’hui ! Nous aurions tout de même pu vérifier avant de nous retrouver idiots, devant les grilles closes du parc… Tant pis ! Nous partons vers l’ouest par le premier métro, à la recherche du temple de 47 ronins. C’est une histoire très connue des japonais qui fait du Sengaku-ji un temple prisé par les amateurs de légendes japonaises. C’est l’histoire de 47 samurais qui sacrifièrent leur vie pour venger la mémoire de leur maître.
Ce temple est un vrai havre de sérénité et de spiritualité, ou l’on découvre toute l’ampleur de la religion et l’importance de la fidélité dans le japon féodal.
A la découverte de l’ouest !
Pleins d’énergie après cette pause reposante, nous partons à la découverte de Meguro, et des ruelles de boutiques bobo de Shimokitazawa.
Après une halte forcée dans un Mc Donald, à la découverte des spécialités locales, et après la dégustation de nos burgers de crevettes et autres sandwichs sauce tepan-yaki, nous arrivons au coeur des ruelles colorées et lumineuses que nous recherchions. C’est ici un dédale de petites ruelles assez anciennes, toutes plus colorées les unes que les autres, parsemées de pancartes lumineuses et surplombées par un méli-mélo de cables électriques en tous genres. On pourrait se croire dans un manga ! 🙂 On trouve dans ce quartier beaucoup de vêtements et accessoires de mode à tous les prix, mais aussi quelques salles de jeux et machines à pinces ou nous tentons notre chance sans grand succès.
La foule endiablée
Après avoir fait quelques emplettes, et avoir perdu plusieurs centaines de yen dans les salles de jeux, nous retournons vers les quartiers plus fréquentés de Shibuya. C’est ici le fameux « Shibuya cross », le croisement de rue où plusieurs centaines de personnes se croisent sur les passages piétons à chaque fois que le feu passe au vert. C’est bien évidemment l’attraction du quartier et on retrouve ici beaucoup de nos amis européens et américains venus observer, photographier et filmer la chose. Nous avons bien sûr fait honneur à la règle ;).
Mis à part ce fameux croisement Shibuya est le temple de la consommation, avec en premier lieux des centaines de magasins de prêt à porter, mais aussi des magasins de matériel électronique et informatique sur 6 ou 7 étages, ou encore des petites échoppes vendant de la street food. C’est très certainement l’un des endroits les plus visités de Tokyo, et on trouve ici du monde à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. C’est vraiment une ambiance unique, et attention aux étourdis qui pourraient facilement se perdre dans toute cette agitation !
C’est aussi ici que l’on trouve la célèbre statue du chien Hachiko. Ce chien très fidèle qui a attendu chaque jour son maitre à la gare même plusieurs années après son décès. Cette statue est un des symboles du japon, et c’est aussi le point de rendez-vous idéal à tous les perdus du quartier Shibuya.
Comme à notre habitude, nous avons dépensé quelques pièces et billets dans les game center avant d’aller s’assoir à la table d’un petit restaurant enfumé pour déguster de nouvelles spécialités nipponnes succulentes. Nous sommes ensuite rentrés nous reposer, et essayer enfin de récupérer de notre décalage horaire difficilement supportable.
Au prochain épisode
Nous allons dans les prochaines heures et les prochains jours nous pencher sur les quartiers de Shinjuku, visiter le musée Ghibli (dédié à nos films d’animation préférés), tenter d’apercevoir des cosplayeuses au Yoyogi parc et aller observer la salle aux milles miroirs de la célèbre artiste japonaise Yayoi Kusama.
N’hésitez pas à revenir très bientôt pour suivre nos aventures !