Cela fait maintenant un petit moment que nous n’avons pas écrit d’article, et ce pour deux raisons : la première évidente, c’est que nous manquons de temps ! La deuxième c’est que nous sommes maintenant sans connexion internet depuis près d’une semaine et pour encore quelques jours. La vie est tellement plus dure sans Internet :).
Bref nous sommes navrés de ce retard, mais il n’empêche que nous voulons tout de même tout vous raconter de nos aventures, même si celles-ci commencent un peu a s’estomper dans nos mémoires. Si vous souhaitez des nouvelles plus fraiches, n’hésitez pas à faire un tour sur notre page Instagram !

Le musée de la paix, et le mini-musée de l’école
L’une des premières visites que nous avons fait à Hiroshima est bien évidemment le musée de la paix.
Avant toute chose, il convient de raconter un peu ce qu’il s’est passé avant d’arriver sur place. Ce matin là nous n’étions pas en avance, nous devions rencontrer notre correspondante Megumi (une charmante maman de 3 enfants, originaire d’Hiroshima, avec laquelle on correspondait depuis plusieurs mois) devant le musée, mais nous n’avions plus un sou en poche ! Après nous être préparés en vitesse, nous descendons et nous dirigeons vers le 7eleven le plus proche de chez nous. Nous sommes déjà en retard à notre rendez-vous et pressons donc un peu le pas. Arrivés au distributeur du fameux konbini, je m’aperçois que mon short est entièrement trempé. La bouteille d’eau dans mon sac s’est ouverte en marchant ! Désastre ! L’appareil photo semble avoir nagé dans 3 à 4 centimètres d’eau pendant plusieurs minutes. Après plusieurs jours à attendre qu’il sèche, le verdict est sans appel, il n’a pas survécu à sa baignade. Autant vous dire que la journée ne commençait pas sous une bonne étoile ! :’(
Après avoir finalement retiré, et pris toutes les précautions possibles pour le pauvre appareil photo, nous nous rendons à toutes jambes rejoindre Megumi. Le Musée de la Paix est situé en plein coeur du centre d’Hiroshima, à quelques centaines de mètres de l’endroit ou la bombe est tombée, il y a maintenant plus de 70 ans. C’était le 6 août 1945, à 8h et 15 min que le destin de cette ville changea. Le bâtiment est consacré à cette histoire et vous racontera tout dans les moindre détails. Son prix est plutôt dérisoire (moins de 2€ par personne), et cela permettra à tout un chacun de connaitre un peu mieux l’histoire tragique de cette ville. La visite se déroule en deux parties, tout d’abord les visiteurs sont invités à en apprendre plus sur l’histoire au travers de différents panneaux, expliquants (en anglais et en japonais) l’ensemble des événements, mais aussi décrivant un peu mieux le contexte de l’époque, racontant l’invention de la bombe A et son fonctionnement, et racontant aussi l’après bombe. Si vous avez lu Wikipédia avant de venir vous n’apprendrez pas forcément énormément de choses. La seconde partie est quant à elle plus touchante, il s’agit d’une exposition de divers biens récupérés après le drame sur les lieux : costumes d’écoliers, montre arrêtée à 8h15 précise, vélo carbonisé, jouets, vêtements de défunts, et j’en passe. L’atmosphère est très lourde, et ces objets sont fascinants à voir. On ne peux qu’imaginer l’horreur que les habitants d’Hiroshima ont vécu ce jour là. Je conseille à tous d’aller faire un tour à ce musée, c’est une expérience très enrichissante !
Après cette visite, notre amie Megumi nous a emmené à la tour Orizuru. Cette tour au prix prohibitif (près de 15€ l’entrée par personne) donne accès à un point de vue assez intéressant sur le parc du mémorial de la bombe ainsi que sur le fameux dôme. Outre la jolie vue, vous apprendrez également à faire des grues en papiers (en origami), l’attraction phare de cette tour. Nous avons ensuite lâché notre grue dans « le mur de verre » qui est un grand réservoir à petits oiseaux de papiers, visible depuis l’extérieur du bâtiment. Le tour de la tour ( 🙂 ) est vite fini et nous partons à la recherche d’un restaurant ou nous remplir l’estomac. Megumi nous emmène dans un petit restaurant de Tsukemen, une spécialité que nous n’avions pas encore eu l’occasion de goûter. Il s’agit de nouilles froides, servies avec divers accompagnements (légumes, algues, tranches de viandes), qu’il faut tremper dans un bol de bouillon assaisonné froid et très très piquant. En effet, lorsqu’on commande notre plat de nouille, le serveur nous fait choisir sur une échelle allant de 1 à 30 l’intensité. N’aimant pas la nourriture très « spicy », nous avons opté pour le niveau 2. Et bien c’était déjà assez piquant comme ça pour nos pauvres petits palais français. Je n’ose même pas imaginer le niveau 30 ! Encore un plat délicieux de découvert :).
Suite à cette découverte, Megumi nous emmène dans l’école primaire Honkawa, accolée au fleuve, où son fils était inscrit quand il était petit. Notre amie apprend le français depuis environ 6 ans et nous avait préparé un texte en français pour nous raconter l’histoire de cette école. Elle nous apprend alors que ce site est l’un des rares bâtiments qui ait survécu à la bombe atomique, du moins en partie. En effet, l’école qui était composée de 3 étages, était située à moins d’un kilomètre du point d’explosion. Après la catastrophe, les étages ont été soufflés par l’explosion, et seulement le réz-de-chaussée est resté debout, bien que très abimé. Aujourd’hui l’école abrite alors un petit musée, dont Megumi nous a fait la visite. Ce musée commence en partie au rez-de-chaussée et continue au sous-sol. Ces 2 parties ont été conservées en l’état, alors que le reste de l’école à entièrement été reconstruit. Au rez-de-chaussée, on peut y découvrir une grande maquette de la ville après l’explosion, et apercevoir ainsi la puissance du souffle. Puis une petite salle regroupe des objets retrouvés dans l’école, au sein de laquelle seulement 1 ou 2 personnes ont survécu. C’est encore une fois très émouvant, et nous n’aurions jamais pu découvrir ce lieu sans Megumi, qui à poussé pour nous la porte de cette école que nous n’aurions probablement même jamais remarquée.
Belle rencontre et intéressante balade pour cette journée qui avait pourtant mal démarrée…
Le parc Hijiyama et la bibliothèque de mangas

Encore une belle journée démarre à Hiroshima, et nous avons pour but de découvrir un peu plus la ville. Nous partons donc pour le parc Hijiyama, une colline boisée à l’Est de la ville.
Ce parc est constitué d’une grande étendue de forêt, au travers de laquelle cours plusieurs sentiers et une grande route. C’est l’occasion de faire une promenade au coeur de cette forêt de grands arbres, et de faire travailler un peu les jambes, qui sont ici le moyen idéal pour grimper la pente plutôt escarpée. Un peu plus loin en haut de la colline se dresse un musée d’art contemporain. Nous ne l’avons pas visité, car cela ne fait pas vraiment partie de nos endroits préférés. En continuant jusqu’au bout du parc, nous avons par contre fini par arriver à la bibliothèque de mangas de la ville. Cette gigantesque bibliothèque regroupe plusieurs milliers de mangas dont certains sont très rares. Et tout cela est consultable gratuitement sur place, ou, si vous possédez la carte de la bibliothèque, vous pouvez également louer un livre et le dévorer sur un des nombreux bancs du parc à proximité. Nous nous sommes donc arrêtés quelques minutes et avons lus un des mangas traduit en français que nous avons pu trouver au rayon international. N’hésitez pas à y faire un tour, c’est très intéressant à voir et cela peut occuper sans problème une journée pluvieuse à Hiroshima.
Les hauteurs de Futabayama
Par un bel après-midi de printemps, nous cherchons de nouveaux horizons à arpenter. Nous partons cette fois pour le nord de la ville, prendre un peu de hauteur et découvrir Futabayama. Il s’agit d’une colline assez imposante sur laquelle des chemins de balade grimpent pour mener les pèlerins jusqu’à une pagode de la paix. Nous prenons l’itinéraire le plus rapide depuis la gare d’Hiroshima, dont le sentier grimpe beaucoup, et nous traversons un quartier résidentiel très agréable. Nous arrivons ensuite aux pieds d’un grand cimetière, construit en étage et au coeur duquel un escalier bien raide monte jusqu’à la pagode. Cette dernière est d’une construction étrange, il ne s’agit aucunement d’une pagode traditionnelle, plutôt de quelque chose de très moderne. Un dôme argenté se dresse au dessus d’une base bétonnée blanche, et s’ouvre sur un petit autel de prière avec ses statuettes. La vue qu’offre le lieu est splendide. Tout l’est d’Hiroshima semble à nos pieds. Malgré le temps brumeux, ou en tout cas voilé, comme souvent nous avons pu le constater au Japon, nous distinguons très bien la ville.
Un peu plus loin nous continuons la balade, passant par des ruines militaires, des plateformes a semi-ensevelies sous la terre, où se dressaient semble-t’il des canons. Puis nous descendons par le sanctuaire shintô Toshogu, dédié à la divinité Inari. Ce temple, magnifique, propose (comme souvent dans les temples Inari), divers alignement de torii, le long des escaliers grimpant dans la montagne. Avec une balade grimpante en haut du mont Futaba, le magnifique temple Tosogu se mérite, et fait parti des temples à voir à Hiroshima. Nous continuons enfin la balade en suivant quelques minutes la route des temples indiquée par différents panneaux touristiques et continuant un peu plus à l’Ouest. Cette route passe par d’autres grands temples de la ville, tous aussi très intéressants et très joliment habillés.
On dirait le sud
Nous pensions depuis quelques temps déjà a faire une sortie vélo au coeur d’Hiroshima. Nous profitons donc d’une belle journée bien ensoleillée pour nous rendre vers le sud d’Hiroshima et vers son port à vélo. Dans cette belle ville, un service de vélo partagés est disponible. Sur le même principe que les Vélib français, les utilisateurs peuvent louer un vélo à partir d’une des nombreuses stations, choisir un mode de paiement (à la journée ou à l’heure) et partir en balade avant de reposer son vélo dans la même station ou bien une autre. Ici, l’avantage c’est que les vélos sont à assistance électrique, et c’est bien pratique ! Car en effet le sytème de paiement et de verrouillage/dévérouillage des vélos est directement implanté sur celui-ci, faisant de l’ensemble un bon gros vélo bien lourd. L’assistance électrique permet donc d’une part d’alléger cette charge, mais aussi, pour les flemmards comme moi, de moins forcer sur les cuisses, et ce surtout dans les montées (plutôt rares à Hiroshima il faut l’avouer).
Nous avions prévu initialement de voir un marché aux puces, sensé se dérouler tous les jours près du port d’Hiroshima. Malheureusement, arrivés sur place, nous avons eu le regret de constater que celui-ci n’était pas là. Après avoir demandé, en sortant les quelques mots de japonais que nous connaissons, nous avons appris que le marché n’est présent que 2 dimanches par mois. (Petite anecdote: après être revenus le dimanche indiqué, nous avons pu constater que le marché n’était toujours pas en place. Allez savoir pourquoi ?!) Nous avons tout de même continué notre balade en longeant les quais, où étrangement des magasins de décoration d’intérieur ont trouvé leur place, jusqu’à un tout petit parc au sein duquel une étrange tour ou une création artistique trônait.
Nous sommes ensuite repartis vers l’ouest pour visiter le sud de chacune des îles portuaires. Nous nous sommes baladés tranquillement aux grès des vents, passant la tête à chaque croisement pour décider si oui ou non nous allions bifurquer dans une ruelle intéressantes à nos yeux. C’est ainsi que nous sommes tombés par hasard sur le temple Kaiho-ji, et son voisin, le temple Susa. Entre ces deux temples, se dresse un cimetière, grimpant le long d’une petite colline. Intrigués par cet endroit, et désirant voir un peu la vue nous sommes alors montés par l’escalier menant au cimetière. C’est une belle découverte que nous avons fait là, une jolie vue, un cadre très paisible, et le doux rire de quelques enfants jouants avec des pistolets à eau en bas de la colline. Aux pieds de ce cimetière, de nombreuses petites ruelles, accessibles uniquement à pieds ou à vélo, nous ont fait nous sentir dans un village provincial. Nous avons pris plaisir à parcourir ces ruelles, en observant des petits jardins arborés qui cachaient de belles maisons traditionnelles, et en croisant de temps à autre un habitant, nous saluant avec un grand sourire.
Ce charmant quartier a vraiment une ambiance très familiale, et nous aimons beaucoup ce genre d’endroits. Une petite perle d’authenticité, au coeur de cette ville moderne construite de béton et de métal.
Le parc shukkei-en
Un peu plus tard dans la journée, nous sommes retournés vers le nord, pédalant à toute allure dans les ruelles étroites d’Hiroshima. Nous arrivâmes alors au jardin Shukkei-en. Aprèsavoir posé pied à terre et attaché nos vélos, nous découvrons ce beau et grand jardin verdoyant. En son centre un lac de bonne taille est traversée par une petite avancée et un pont bien rond, duquel les visiteurs sont invités à nourrir les carpes avec les sachets de nourriture vendus à l’entrée. Nous n’échappons donc pas à l’expérience et jetons les petites boulettes de nourriture par poignées aux centaines de carpes affamées qui se ruent pour tout avaler. C’est impressionnant l’agitation que ces carpes provoquent, accourant des quatre coins du bassin et sautant les unes sur les autre pour espérer attraper un petit peu de nourriture. Le bruit des ces créatures s’agitant dans l’eau est aussi assez déconcertant. On croirait entendre un monstre marin, ou une nuée de piranhas enragés dévorer un pauvre petit enfant.
Nous avons d’ailleurs croisé là 2 petites filles japonaises, jouant avec un pistolet à eau, et tirant sur les pigeons, les tortues ou même les carpes. Un peu plus tard elles sont venues nous voir pendant que nous faisions des photos, et nous avons essayé de parler un peu, mais je doute qu’elles aient tout compris à notre semblant de conversation. Bref. Le parc s’articule donc autour de ce grand bassin et propose différentes ambiances : une forêt de bambous, des talus de quelques dizaines de mètres, permettant de prendre un peu de hauteur, une petite ile aménagée avec u n pavillon de repos, et tout autour, une forêt paisible offrant un peu d’ombre, bienvenue par la chaleur actuelle. Cet endroit est très agréable et paisible, nous prenons donc le temps d’en profiter largement, regardant les passants, observant les poissons qui sautent à la surface pour attraper un insecte passant par là, et riant des péripéties des petites japonaises jouant sous nos yeux. La journée touche maintenant à sa fin et nous retournons dans nos appartement les yeux pleins des beaux paysages de la ville et de ce jardin.
Le Mitaki-dera et le mont Mitaki
Encore à Hiroshima, nous avons eu une très agréable surprise en partant à la visite de ce qui ne semblait être qu’un temple comme les autres. Le Mitaki-dera est sans doute l’un de nos coups de coeurs dans cette ville, et c’est pourquoi nous préférerons vous en parler plus longuement dans un article qui lui sera entièrement dédié. Nous avons passé là un merveilleux moment que nous vous décrirons très bientôt dans les moindres détails.
Quelques achats

Hiroshima, comme toutes grandes villes qui se respecte est également l’endroit idéal pour quelques achats. Au cours de notre séjour ici, nous avons pu en faire l’expérience. D’abord dans de grands buildings regroupant de très nombreuses grandes marques comme le Pokémon Center, où nous sommes bien entendus allés dépenser quelques milliers de yens. Puis dans des magasins plus modestes mais de grandes marques, comme au Jump Shop, ou encore dans le centre commercial Sunmall, où nous n’avons pas manqué d’acheter quelques beaux souvenirs traditionnels. Et enfin dans de charmantes boutiques du centre ville, notamment le long de la Hondori, cette grande allée couverte traversant le quartier le plus animé de la ville et bordée de dizaines de boutiques et de quelques restaurants.
C’est amusant pour nous français, de découvrir dans chaque ville ces rues couvertes, plus ou moins grandes, où les japonais aiment venir faire leur shopping. C’est très agréable quand le soleil tape de toute son énergie, brulant presque nos beaux fragiles, de pouvoir se réfugier dans ces ruelles généralement fraîches, où parfois le vent s’engouffre pour nous rafraichir encore un peu. Ou même lors de journées pluvieuses, quel plaisir de pouvoir se balader, et faire du shopping, tranquillement abrités sous le toit de ce genre de galerie. Nous ne connaissons pas ce type de rues en France, et c’est parfois bien dommage. Même si ce n’est pas toujours très beau à regarder, c’est très agréable de s’y promener en tout temps et de se sentir comme dans un marché couvert, tout en restant à même la rue.
Voilà pour aujourd’hui. Vous pourrez très bientôt découvrir Miyajima et sa magnifique porte dans l’eau. Mais aussi un peu de la nature qui entoure Hiroshima. Alors pensez à nous suivre sur Facebook et Instagram pour ne rien rater 🙂
A très bientôt pour de nouvelles aventures !