Nous venons tout juste de nous installer à Hiroshima, et pour l’occasion nous avons accès en illimité au train pendant toute une semaine (grâce au JR Pass) ! Muni de notre précieux sésame, nous commençons donc a visiter la région, avant même d’avoir vraiment pu visiter Hiroshima.
Yamaguchi
Nous partons aujourd’hui plus à l’ouest, à Yamaguchi, siège de la préfecture du même nom, marquant la pointe de l’île principale de l’archipel nippon : Honshu. Nous prenons donc, comme à notre habitude un Shinkansen, plus rapide que l’éclair. Et en deux temps trois mouvements, nous voilà arrivés dans la paisible ville de Yamaguchi.
Ici nous ne croisons que peu de touristes, la ville ne semble pas des plus touristiques. Qu’à cela ne tienne, nous sommes aussi là pour sortir des autoroutes du tourisme ! Nous déambulons dans la ville, tout d’abord, à la recherche d’un restaurant où nous remplir la pense. Nous trouverons refuge dans un petit restaurant de nouilles italiennes. Nous sommes contents de temps en temps de ne pas manger que du riz :). Repus et revigorés par cette halte, nous partons à la recherche des trésors culturels de la ville.
Yamaguchi est connu notamment pour deux importants monuments : la Cathédrale Saint François-Xavier, et la pagode à 5 étages du Ruriko-ji. Nous commençons notre visite par la première.
Cathédrale Saint François-Xavier
L’histoire raconte qu’au 16ème siècle, les portugais ont commencé à vouloir répandre le Catholicisme au japon. François-Xavier, alors missionnaire jésuite, commence cette évangélisation par le sud du pays, et notamment par quelques îles au large de Kyushu, avant de venir séjourner pendant plusieurs mois à Yamaguchi. On sent dans le sud du Japon une influence plus forte de la religion Catholique, et nous le remarquons notamment par le nombre d’églises plus importantes à Hiroshima, et même dans toute la région.
Nous passons tout d’abord devant l’école catholique, et un groupe d’enfant nous observe étonnés avant de nous lancer joyeusement « Konnichiwa ». Ce à quoi nous répondons bien évidemment. Nous découvrons ensuite, non sans étonnement, cette grande bâtisse de béton, d’un blanc immaculé, parée de deux fines tours, et d’une forme triangulaire bien particulière. Il est vrai qu’ici les églises ne ressemblent aucunement à nos édifices européens classiques, mais nous ne nous attendions certainement pas à autant de modernisme pour un lieu de culte. Nous prenons quelques instants pour visiter l’intérieur de la cathédrale (malheureusement les appareils photos étant prohibés nous n’avons pas grand chose à vous montrer, si ce n’est un cliché volé avec notre téléphone).
Ici rien ne nous fait penser à une église. Les murs blancs et la froideur de la décoration pourrait nous laisser croire que nous sommes dans un hôpital. L’absence de Jésus sur la croix au centre de la scène est notable. On trouve à la place une croix symétrique (comme un signe plus), taillée de manière artistique dans un matériau brillant qui ressemble à du nacre, et suspendue au plafond, volant ainsi au milieu de la pièce. Les vitraux sont l’oeuvre d’un artiste d’art moderne, et ne représentent aucunement les scènes de la vie du Christ. Nous pouvons apercevoir quelques bibles en japonais posées sur les sièges des pratiquants, et nous ferons un « don », semble t’il obligatoire, de 100 yens avant de ressortir. Une fois notre petite visite terminée nous ressortons et grimpons dans le parc prendre quelques clichés du bâtiment.
Ruriko-ji
Nous repartons ensuite en direction du temple Ruriko-ji, un peu plus au nord de la ville. Les rues semblent presque désertes et nous sommes loin de l’activité folle des grandes villes. La balade est très agréable. Nous arrivons ainsi tranquillement au temple par une entrée secondaire. Nous nous trouvons alors face à la grande pagode de 5 étages. Le reste du temple est également magnifique, et la paix semble y régner.
Nous grimpons dans le cimetière et au dessus un petit chemin s’enfonce dans la forêt. De nombreuses statues de bouddhas bordent le chemin, habillées de bonnets rouges, comme les statues de Jizo que l’on retrouve habituellement. Nous profitons de cette scène, aussi étonnante qu’inattendue, puis nous redescendons, avant de ressortir par la porte principale du temple. Une mélodie nous parviens d’un magasin juste en face du temple. Nous entendons depuis le haut du temple ce joueur de shamisen (instrument traditionnel japonais, un genre de guitare à 3 cordes), et cette mélodie aussi apaisante qu’intrigante, est maintenant accompagné d’un peu de chant. Des enfants viennent également observer le spectacle. La chaleur du soleil se calme un peu, nous profitons alors de cette atmosphère paisible pour écouter un peu le musicien avant de finir notre journée de balade.
Nous reprenons le train depuis une gare qui n’a de ça que le nom. Composée de 2 chaises, abritées sous une toiture à peine plus grande, et d’un quai de quelques mètres. On se croirait en pleine campagne !