Osaka safari, la suite

Ce matin nous retrouvons Angelo pour notre seconde demi-journée de visite d’Osaka. La semaine dernière nous avions commencé la journée avec lui, puis avions décidé d’en rester là étant donné la météo horrible du jour. Mais pas d’inquiétude, aujourd’hui le soleil a sorti le bout de son nez ! Nous partons donc de notre appartement parés a découvrir de nouvelles choses et enthousiastes à l’idée de retrouver notre guide.

Nous retrouvons Angelo non loin de notre logement, aux pieds de la tour Tsutenkaku. Cette tour est l’un des symboles de la ville, et elle représente avant tout le quartier du Shinsekai (« le nouveau monde », dont nous avons déjà parlé précédemment). Angelo a prévu de nous faire faire un tour du quartier à sa façon, en nous montrant ce que l’on n’aurait pas vu ou pas compris, et en nous faisant rencontrer quelques commerçants du coin. Nous commençons donc notre promenade matinale par une découverte des petites ruelles du quartier. Notre guide nous montre le café de la place qui transpire les années 90, puis dans une ruelle plus loin, nous découvrons le cinéma du coin, où le gérant peint encore la banderole à la main toutes les semaines.

C’est à l’angle de rue suivant que nous poussons la porte a peine ouverte (il est encore tôt) d’un commerce de couteaux japonais très renommé de la région. A notre plus grande surprise, le gérant du magasin n’est autre qu’un Canadien ! Étonnant pour un vendeur de couteaux traditionnels Japonais ! Il nous raconte un peu son histoire et la manière dont les couteaux sont fabriqués : 100% made in Japan, les lames sont fabriquées par un petit artisan du coin, ensuite les gardes sont fabriquées en bois par un second et le tout est assemblé sur place par des experts locaux. En réalité le gérant semble tombé amoureux de cet art, et il nous raconte qu’il est l’un des seuls a prendre le soin de sauvegarder ce savoir faire. En effet, de nombreux Japonais n’ont pas le courage ou ne voient pas l’intérêt de continuer à travailler dans les règles de la tradition.

Après les explications, place à la pratique, et nous essayons chacun notre tour un des couteaux vendus et comparons avec un couteau de grande surface. La différence est plutôt bluffante! La qualité de la lame est sans commune mesure: la carotte de démonstration est coupée par le simple poids de la lame, aucune pression n’est nécessaire, autant vous dire qu’il ne faut pas laisser trainer un doigt !

Nous remercions donc notre ami Canadien pour cette explication et sa démonstration et repartons à la conquête du quartier.

Angelo nous fait rapidement revisiter les temples que nous avions vu quelques jours auparavant en y apportant les explications nécessaires. Nous en apprenons donc plus sur les traditions bouddhistes, sur l’origine des temples, le pourquoi du comment des statues construites à partir des cendres des défunts, etc… Nous sommes ravis d’en apprendre d’avantage et de redécouvrir ces temples autrement.

La culture ayant fait beaucoup travailler nos cerveaux, nous faisons une halte dans un des magasins que nous souhaitions le plus découvrir. Nous avions en effet demandé à notre guide quel était selon lui le meilleur endroit pour acheter et déguster de bons dorayaki à Osaka. Angelo nous montre donc le bâtiment rouge décoré d’un dessin de la tête du gérant, et nous poussons la porte. Nous commandons chacun un dorayaki avec une saveur différente, et n’attendons pas plus de 2 minutes avant de les ouvrir. Un vrai régal ! Nous échangeons des parts de dorayaki, et devinez quoi ?! C’est moi qui ai choisi le meilleur (c’est l’instinct :)) : le dorayaki de saison aux fleurs de cerisiers. Vraiment divin !

En pleine campagne

Remplis d’une nouvelle énergie, et d’un peu de sucre, nous repartons de plus belle, direction Umeda (le quartier de la gare d’Osaka) ! Nous sortons du métro et nous nous engouffrons dans une ruelle qui nous amène dans un petit quartier très sympa, avec des airs de campagne. On se croirait dans un petit village Japonais: un papa profite de quelques rayons de soleil pour une balade avec son enfant, d’autres enfants du coin jouent au milieu d’un petit parc du quartier, et au fur et à mesure de la balade, nous oublions ou nous nous trouvons. L’ambiance est tellement différente de celle des grands immeubles à deux rues plus bas: nous n’entendons plus le vacarme des grandes avenues, ni les sirènes des voitures de police et leurs haut-parleurs. Ici le calme règne ! C’en est presque magique. Nous profitons quelques instants des petites ruelles charmantes de ce quartier, avant de rentrer dans une échoppe où un artisan expose ses peintures sur tissus, et repartons ensuite dans le vacarme de l’avenue principale d’Umeda. C’était vraiment une expérience incroyable, nous ne nous doutions pas une seule seconde qu’un endroit aussi paisible puisse se loger au milieu des grands immeubles de 50 étages d’Umeda.

Nous retournons vers la gare d’Osaka où nous achetons, sur conseil de notre guide, de délicieux Onigiris (il s’agit de boulettes de riz enveloppées dans une algue nori et renfermant un coeur parfumé selon les envies). C’est ici que nous laissons notre guide à ses occupations en ne manquant pas de le remercier chaleureusement pour les balades et toutes les découvertes.

Himeji et son château

Cet après-midi nous partons visiter Himeji, c’est une petite ville située à 1 heure de train d’Osaka, qui est notamment célèbre pour son château traditionnel. Nous prenons donc le premier Shinkansen que nous trouvons et profitons du voyage pour déguster nos précieux Onigiris. Oishii !

Arrivés à Himeji, nous remontons l’avenue principale de la rue, au bout de laquelle on aperçoit au loin l’imposant château, jusqu’à arriver au pieds de celui ci. On nous a plusieurs fois conseillé d’aller voir le jardin Koko-en, qui se trouve à quelques centaines de mètres seulement du château. Nous décidons donc de commencer notre visite par là. Et nous avons bien fait ! Le jardin, comme beaucoup d’attractions touristiques ici, ferme ses portes à 16h. C’est un jardin magnifique que nous découvrons, et où nous croisons de nombreux Français venus visiter la région. Nous prendrons de nombreuses photos de cet endroit splendide avant de ressortir en direction du château.

Arrivés aux pieds de ce dernier, nous découvrons avec effroi que l’heure de fermeture ici ne déroge pas à la règle : 16h30 dernières admissions. Peu importe, nous sommes tout de même contents de pouvoir admirer le lieu depuis le parc où nous nous trouvons. La visite du château, bien que paraissant intéressante, ne nous attirait pas plus que cela, et selon plusieurs avis que nous avions eu, elle n’est pas absolument essentielle. Nous profiterons donc un peu plus de ce parc avant de rentrer nous reposer pour les jours à suivre.

Nara : la ville des daims

Une bonne nuit de sommeil et nous voilà repartis ! Nous prenons la route de Nara, cette petite ville au sud de Kyoto est très appréciée des touristes, comme nous allons très bientôt le découvrir. Elle est célèbre pour ses nombreux temples et pour ses très nombreux daims, ici vénérés, qui se baladent en tout liberté dans la ville. Et nous en découvrons d’ailleurs quelques-uns, quelques mètres seulement après être sorti de la gare. Mélanie profite du premier marchand ambulant pour acheter des biscuits pour les daims ! Tout les touristes semblent en acheter, et les daims semblent au courant ! Autour de chaque vendeur, une dizaine de cervidés attendent, plus ou moins patiemment, leur distribution de nourriture.

Nous découvrirons même un peu plus loin certains daims plus féroces, qui vont parfois jusqu’à vous arracher les vêtements, ou votre sac à dos, pendant que vous essayez tranquillement de photographier un autre de leur congénère de l’autre coté de la route.

Quoi qu’il en soit Nara possède de très beaux temples, et un parc magnifique. Le seul hic ici, c’est le flot incessant de touristes. Après avoir vu l’immanquable statue de Bouddha en bronze, qui est l’une des plus grandes et des plus anciennes représentations de Bouddha assis, et après avoir traversé l’immense Todai-ji, nous décidons de monter un peu sur la montagne. C’est seulement après avoir grimpé quelques centaines de mètres d’une pente plutôt raide que nous sommes enfin plus tranquille. Plus haut dans la montagne, nous croisons beaucoup moins de monde, et l’atmosphère est ainsi beaucoup plus relaxante. Nous pouvons prendre plus de temps pour nous balader, profiter des petits temples par-ci par là, de la vue sur la ville, et même, chose impensable en bas du parc, prendre des photos sans touristes dessus ! Je conseille sans hésiter à tous les amoureux de nature et de spiritualité, de s’écarter un peu du Todai-ji et de monter prendre l’air plus haut dans la montagne. Un vrai moment de paix s’offre à nous. Nous croisons mêmes quelques groupes de daims, plus tranquilles, et tout aussi gourmands que leurs amis d’en bas.

Une fois le tour du parc terminé, nous redescendons tranquillement vers la gare, puis grimpons dans le premier train pour Osaka.

 

D’autres facettes de Kyoto

Aujourd’hui nous retournons à Kyoto ! Guillaume et Laëtitia, nos acolytes prennent la route demain, nous profitons donc de cette dernière journée avec eux pour retourner voir les quartiers de Kyoto que nous n’avions pas eu le temps de visiter (et aussi ceux que nous souhaitions re-visiter en plein jour pour pouvoir faire de belles photographies).

Nous commençons notre journée par la visite du temple Fushimi Inari Taisha, un temple très connu pour ses alignements de Torii (ces portails divins, souvent rouge, que l’on peut voir sur beaucoup de nos photos). Ici la foule est dense et cela devient donc très compliqué de prendre des clichés sans touristes dessus. Nous profitons tout de même de la balade magnifique et grimpons un peu plus haut dans la montagne pour trouver un peu de calme.

Comme toujours, nous remplissons nos cartes SD de photos du temple et de ces magnifiques alignements de torii. Cela forme comme un énorme tunnel rouge au bout duquel nous arrivons sur un temple. D’autres torii continuent alors le chemin vers la montagne dans différentes directions. Pour rappel, les torii sont des portails traditionnels, visibles dans tous les temples, qui marquent l’entrée dans le monde du divin. Le pratiquant est invité a rentrer dans le temple par un torii, puis à en ressortir également par un torii, pour séparer l’espace de vie commune de l’espace divin (l’espace de culte).

Après cette petite balade spirituelle, nous redescendons dans la ville nous rassasier, puis reprenons le train menant au centre ville. Nous repartons vers les ruelles de Gion (le quartier touristique de la ville), qui mènent au grand sanctuaire Yasaka-jinja. Ici, nous commençons une nouvelle balade par le parc du sanctuaire, où se dresse un magnifique cerisier bien en fleurs. La floraison des cerisiers, bien que tardive cette année, est maintenant à son apogée. Et nos deux acolytes qui repartent bientôt pour la France sont ravis de pouvoir en profiter un peu. Bien que nous ayons commencé notre voyage en répétant sans-cesse « quel dommage que les cerisier ne soient pas encore fleuris », aujourd’hui plus de râlement, la tendance est à la contemplation, bouche bée, de ces magnifiques arbres.

Nous continuons notre route par les petites ruelles sinueuses de la vieille ville (Ninen-zaka et Sanen-zaka entre autre) puis grimpons au fur et à mesure jusqu’au temple Kiyomizu-dera. Le soleil est maintenant bas dans le ciel, son coucher est plutôt proche. Nous profitons alors d’être sur les hauteurs de la ville, pour profiter de cette magnifique vue quelques instants, et tenter d’en capturer toute sa splendeur.

Ce beau moment est maintenant terminé, nous redescendons tranquillement vers le centre ville, et, sur conseils de notre guide, préférons cette fois-ci prendre un taxi pour rejoindre la gare. En réalité, vu que nous sommes quatre, le prix d’un taxi est sensiblement égal à celui du bus pour un court trajet comme celui que nous voulons faire. Et puis, c’est aussi l’occasion de découvrir les taxis japonais, somme toute plutôt semblable aux nôtres, ci ce n’est un léger détail : le volant est à droite ! L’expérience est intéressante, bien que de courte durée, notre chauffeur ganté de blanc nous dépose juste devant la gare où nous grimpons à nouveau dans notre train japonais fétiche : le Shinkansen.

Kyoto au coucher du soleil

La fin du voyage

Ce soir c’est le moment des adieux. Guillaume et Laëtitia, nos acolytes, nous quittent très tôt le lendemain matin. Ils reprennent la route de l’Est pour aller voir le mont Fuji quelques jours, avant de retourner prendre un vol pour Toulouse depuis Tokyo. Nous aurons passés de très bons moments à leurs cotés, allant de découvertes en découvertes, et profitant des charmes des belles villes que nous avons traversé jusqu’ici.

Mais l’aventure continue pour nous deux, et nous retrouver maintenant seul nous permettra avant tout de nous reposer un peu ! Nous adopterons ainsi un rythme un peu moins soutenu, et profiterons parfois de notre temps libre pour vagabonder au grès du vent dans les rues d’Osaka ou même ailleurs :). Mais ne vous inquiétez pas les amis, nous avons encore bien des périples à vous conter !

Je vous dis donc à très bientôt pour de nouvelles aventures !

 

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